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Libération

Le Japon veut mettre fin au laxisme sur la pornographie infantile

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publié le 17 juin 2014 à 19h56

Des enfants dénudés, mis en scène dans des photos ou des films explicites, quand ils ne sont pas abusés sexuellement : au Japon, rien n’interdit à quiconque de détenir ce genre d’images pornographiques. Seules la production, la distribution ou la commercialisation sont prohibées. Cette déroutante permissivité japonaise devrait bientôt prendre fin avec le vote attendu d’ici à la fin de la session parlementaire, le 22 juin, d’une loi plus sévère sur la pornographie infantile dont s’est déjà dotée la préfecture de Kyoto en 2012. Le Japon cesserait alors d’être l’anomalie des pays industrialisés du G7.

Pour l'instant, le texte en discussion, qui a fait consensus dans les rangs de la majorité et de l'opposition, prévoit d'infliger une peine maximale d'un an et une amende d'un million de yens (7 200 euros) à toute personne en possession de telles images et films. Avant l'entrée en vigueur du texte, les contrevenants devraient bénéficier d'une période d'un an pour se débarrasser de leur contenu illicite. «Enfin, cette loi va voir le jour ! Le Japon se rapproche des standards internationaux, même si ce texte n'est pas parfait, note Hiromasa Nakai, le porte-parole du comité japonais de l'Unicef. Par exemple, il n'empêchera personne de voir ces contenus en ligne.» Depuis des années, les organisations de défense de l'enfance n'ont cessé de faire campagne contre la sexualisation et la marchandisation à outrance des enfants au Japon, tout en pointant les faiblesses de l'