Menu
Libération

En Irak, les jihadistes veulent mettre la main sur le pétrole

Article réservé aux abonnés
Les combattants ont pénétré dans la principale raffinerie du pays, au nord de Bagdad.
Capture d'image d'une vidéo supposée montrer des combatlants de l'EIIL, à Baiji, le 17 juin. (AFP)
par AFP
publié le 18 juin 2014 à 11h24

Des combattants jihadistes ont lancé mercredi un assaut contre la principale raffinerie de pétrole en Irak, intensifiant leur offensive dans ce pays dont ils contrôlent désormais de larges territoires. Elle est située à Baïji, à 200 km au nord de Bagdad.

Ils ont réussi à pénétrer dans la raffinerie et les forces de sécurité, dont plusieurs ont été tués et blessés, tentaient de les repousser, alors que certains réservoirs ont pris feu. La raffinerie avait été fermée la veille et plusieurs employés évacués de crainte d’une attaque des jihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), désormais à une soixantaine de km de Bagdad.

Jusque-là, les dirigeants du secteur pétrolier estimaient «limitées» les implications concernant la production pétrolière d'Irak, deuxième plus gros exportateur au sein du cartel de l'Opep, et disaient espérer que la production irakienne resterait épargnée par l'offensive jihadiste. «L'attaque contre la principale raffinerie de Baïji peut constituer une source de pétrole pour l'EIIL et ses partisans (…). Mais elle ne fournit pas de pétrole hors d'Irak et l'impact de l'attaque est probablement moindre que ce que l'on craint», estime Rebecca O'Keeffe, analyste de la maison de courtage Interactive Investor, interrogé par l'AFP.

Avant l’annonce de cet assaut, les cours du pétrole étaient mitigés dans la matinée en Asie. Hormis les champs du Kurdistan irakien (nord) qui sont contrôlés par les autorités locales, la majorité d