Menu
Libération
Récit

Felipe VI couronné à la bonne franquette

Article réservé aux abonnés
Espagne. Le prince des Asturies prendra sans faste la succession de son père ce jeudi, sur fond de très fortes critiques de la monarchie.
Des badges à l'égérie de Felipe, nouveau roi d'Espagne, et son épouse, aux côtés de son père Juan Carlos, et de son épouse Sofia, le 14 juin, dans une boutique de souvenir à Madrid. (Photo AFP)
publié le 18 juin 2014 à 19h26

A côté de lui, il n'y aura ni son père, Juan Carlos, qui a abdiqué le 2 juin en sa faveur, ni ses sœurs, Elena et Cristina, ni même ses filles, dont l'héritière au trône, Leonor, 8 ans. Encore moins son beau-frère (1), Iñaki Urdangarin, impliqué dans une affaire de détournement de fonds publics. Ce jeudi, le prince des Asturies Felipe - certes accompagné de sa femme Letizia - sera couronné dans une quasi-solitude au Palais d'Orient de Madrid - l'endroit habituel des intronisations. Ce sera alors, officiellement, le début du règne de Felipe VI. «L'idée est que le futur roi doit être au centre, que tous les projecteurs convergent vers lui, devant la foule», a souligné Rafael Spottorno, le chef de la maison royale.

Blindé. Bien que les autorités s'en défendent - le gouvernement Rajoy au premier chef -, la coronación de Felipe, 46 ans, se fera de manière moins flamboyante que le souhaitaient les milieux monarchistes. Aucun chef d'Etat ni aucune tête couronnée ne sont invités. Par contre, l'événement sera placé sous haute surveillance, puisque d'après le ministère de l'Intérieur, environ 6 000 agents seront mobilisés, notamment des forces spéciales postées sur les toits environnants. En outre, toujours pour des raisons de sécurité, la promenade - supposée triomphale - du nouveau couple royal se fera dans un véhicule blindé - malgré les réticences des intéressés.

Tout cela cadre mal avec les déclarations du chef du gouvernement