La grève du métro de São Paulo, qui menaçait de perturber le lancement du Mondial, s'est achevée en début de semaine dernière. Les employés réclamaient une augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail mais ils ont cédé face au gouvernement de l'Etat de São Paulo. Non seulement, il n'a pas accédé à leurs revendications et a réprimé sévèrement les manifestations mais en plus 42 personnes ont été virées sans ménagement. L'une d'entre elles, Gabriel Amorim, 27 ans, témoigne pour cette chronique du contre-Mondial de la manière dont il a été licencié, «par une simple lettre».
«Je travaillais depuis quatre ans dans le métro, comme vendeur de tickets, avant d'être viré lundi midi. J'avais passé la nuit dans le métro la veille. Pas à Ana Rosa, mais dans une autre station pas très loin, où les policiers ne sont jamais venus. Dans la matinée, nous avons appris que 42 ou 60 personnes avaient été renvoyées, mais ce n'était pas très clair. Les rumeurs étaient contradictoires. La veille, le directeur du métro avait dit qu'il voulait bien négocier. Mais pas le gouverneur de l'Etat de São Paulo, qui nous avait menacés de licencier 300 personnes. On n'y croyait pas vraiment. Jusqu'à ce que ma mèr