«We are coming, Baghdad» (Bagdad, nous voilà). Les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL en français, Isis en anglais) s'approchent de la capitale irakienne et le font savoir par milliers de messages sur Twitter, leur outil préféré de propagande et de glorification. Ce tweet sur Bagdad, accompagné d'un montage photo représentant un jihadiste regardant le drapeau noir voler sur la ville, a ainsi été relayé massivement grâce à une stratégie très offensive sur le réseau.
**O <a href="https://twitter.com/search?q=%23Baghdad&src=hash">#Baghdad</a> we are coming!** <a href="https://twitter.com/search?q=%23ISIS&src=hash">#ISIS</a> <a href="http://t.co/qQIsnjxZIF">pic.twitter.com/qQIsnjxZIF</a>
Selon une logique déjà éprouvée en Syrie, les jihadistes se servent d'Internet pour à la fois terroriser, fédérer et recruter. Pour leur offensive en Irak, ils utilisent notamment une application en langue arabe développée par leurs soins et baptisée «l'aube de la bonne nouvelle», explique John M. Berger, chroniqueur spécialisé dans les questions d'extrémisme, dans une contribution au magazine américain The Atlantic. Cette application permet à ceux qui l'ont téléchargée de tweeter automatiquement les messages et images postés par les services de commmunication de l'EIIL. Quand les jihadistes ont pris Mossoul le 6 juin, l'application a ainsi permis un pic de 40 000 tweets jihadistes en une journée. L'EIIL organise aussi des campagnes de hashtags (mots-clés) de manière à remonter artificiellement dans la liste des hashtags les plus utilisés