Le parti islamiste tunisien Ennahda a appelé jeudi la classe politique à s'entendre sur un candidat «consensuel» à la présidentielle prévue d'ici fin 2014, pour éviter davantage de «tiraillements» dans un pays encore fragile plus de trois ans après sa révolution. «Nous proposons aux partis politiques (...) la concertation pour un consensus sur la candidature à la présidentielle d'une personnalité indépendante ou appartenant à un parti politique», a déclaré l'ex-Premier ministre Ali Larayedh, un haut responsable d'Ennahda, lors d'une conférence de presse.
Cette personnalité, «qui bénéficierait d'un large soutien», permettrait «moins de tiraillements et plus d'unité», selon Ali Larayedh, qui n'a pas évoqué de noms. «Nous sommes prêts à ne pas avoir de candidat à la présidentielle (...). Même s'il n'y a pas de consensus, Ennahda n'aura pas forcément de candidat à la présidentielle», a ajouté Ali Larayedh, en précisant que les contacts à ce sujet commenceraient dès jeudi.
La Tunisie a vécu des années mouvementées après la révolution qui a renversé le président Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011. Le pays a notamment traversé une grave crise politique en