Le tribunal de Minya dans le centre de l’Egypte a confirmé samedi les condamnations à mort de 183 partisans présumés du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée, dont le chef des Frères musulmans Mohamed Badie. Au total dans cette affaire, 683 personnes avaient été condamnées à la peine capitale fin avril par le même juge pour avoir participé à des manifestations violentes à Minya, le 14 août, le jour même où quelque 700 manifestants pro-Morsi tombaient sous les balles des policiers et soldats au Caire. Quatre, dont deux femmes, ont vu leur peine commuée en prison à perpétuité et 496 ont été acquittées, a indiqué à l’AFP le procureur général Abdel Rahim Abdel Malek.
La plupart des 183 condamnés à mort ont été jugés par contumace lors de ce verdict final prononcé en moins d’un quart d’heure, les avocats de la défense dénonçant une nouvelle fois des atteintes à leurs droits. Devant le tribunal gardés par des blindés de la police et des hommes des forces de l’ordre armés et masqués, les familles des accusés étaient sous le choc, attendant dans l’angoisse de savoir si leurs proches avaient été acquittés.
«Procès de masse»
Ce juge, Saïd Youssef Sabry, connu pour sa sévérité, avait provoqué fin avril un tollé international: en quelques minutes à peine, il avait prononcé 683 peines de mort. Il avait également confirmé 37 peines capitales et commué 492 autres en condamnations à perpétuité dans un autre procès. L'ONU avait alors dénoncé les «plus grands procès de masse» de l'Histo