Le président ukrainien Petro Porochenko et son homologue russe Vladimir Poutine ont plaidé dimanche pour un dialogue avec les rebelles dans le cadre d'un plan de paix proposé par Kiev, que Moscou soutient avec des conditions. Plus de deux mois après le début d'une insurrection séparatiste prorusse dans l'Est de l'Ukraine, où les combats entre l'armée et les insurgés ont fait au moins 375 morts, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont appelé M. Poutine à favoriser «des négociations».
Les Occidentaux accusent la Russie d’armer en sous-main la rébellion pour déstabiliser cette ex-république soviétique, qui va signer le 27 juin le dernier volet d’un accord historique d’association avec l’Union européenne l’éloignant du giron russe. Ces accusations occidentales sont rejetées par Moscou.
M. Porochenko s'est adressé dimanche à la nation ukrainienne lors d'un discours télévisé pour exposer son plan de paix offrant un dialogue aux insurgés n'ayant commis «ni meurtre ni torture», après avoir décrété un cessez-le-feu unilatéral d'une semaine des troupes ukrainiennes. Mais les échanges de tirs se poursuivaient dimanche, les troupes ukrainiennes disant faire usage de tirs d'artillerie pour repousser des attaques de rebelles, qui ont rejeté le cessez-le-feu provisoire visant à leur désarmement.
A Siversk, une localité de 3.000 habitants à l'ouest de Slaviansk, l'un des bastions des séparatistes prorusses, les rebelles poursuivai