«C'était bien.» Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, ne s'est pas épanché au sortir de sa réunion avec le Premier ministre Nouri al-Maliki, lundi, à Bagdad. Sans surprise, Kerry a tenté de convaincre le chef du gouvernement irakien de changer de politique, d'abandonner le sectarisme au profit des chiites et de donner plus de pouvoir aux minorités sunnites et kurdes.
Al-Maliki a, lui, redemandé aux Etats-Unis de procéder à des bombardements et à des frappes de drones contre les camps d’entraînements et les convois des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui ne cessent de gagner du terrain dans le nord de l’Irak et qui restent présents dans la Syrie voisine. Mais Washington, qui craint de provoquer des victimes civiles et de donner l’impression d’entrer en guerre contre les sunnites, est opposé à cette solution. Seul l’envoi de 300 conseillers militaires américains a pour l’instant été ordonné par Barack Obama.
Stratégique. Lors d'une série d'interviews diffusées lundi, le président américain a estimé qu'il fallait voir si les autorités irakiennes «étaient capables de passer outre leurs méfiances et leurs préférences sectaires pour le bien de tous». «S'ils échouent à le faire, alors aucune action militaire des Etats-Unis ne pourra faire tenir le pays», a-t-il ajouté.
Sans faire de déclarations, les insurgés sunnites ont continué leur progression lundi. Ils se sont emparés de la totalité