«Le cessez-le-feu annoncé par le président Porochenko est indéniablement une partie importante du règlement définitif [du conflit], voire la plus importante […]. Et la Russie soutiendra évidemment ces intentions», a déclaré dimanche Vladimir Poutine, apparemment conciliant. Mais il a rappelé aussitôt la nécessité «qu'advienne un dialogue entre toutes les parties opposées, afin de trouver des compromis acceptables pour tous». Le Kremlin pose ainsi comme condition sine qua non de la régulation du conflit ukrainien, ce que Petro Porochenko refuse catégoriquement de faire : négocier avec les leaders séparatistes du Donbass. Favorablement accueilli par Poutine, le plan de paix en 15 points proposé par le président ukrainien, dont fait partie ce cessez-le-feu d'une semaine, afin de laisser le temps aux rebelles de déposer les armes, a néanmoins immédiatement été qualifié par le Kremlin d'«ultimatum». Les séparatistes ont, de leur côté, refusé cette trêve unilatérale, un «piège» selon eux, dont l'objectif est de les faire capituler. Moscou insiste pour que Kiev négocie avec les séparatistes ; Kiev refuse de traiter avec des «terroristes» ; les insurgés excluent toute possibilité de dialogue tant que l'armée ukrainienne n'aura pas quitté les régions en sédition.
«Bouton magique». Cette impasse est aggravée par le fait que la Russie continue de nier son implication dans les violences à l'est de l'Ukraine. Les dé