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Libération
Décryptage

Tout le Moyen-Orient aspiré par le tourbillon jihadiste

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C’est toute la zone de l’Iran à la Méditerranée que peut faire sombrer l’offensive de l’Etat islamiste en Irak et au Levant. Et l’Occident assume son impuissance.
La carte du peuplement sunnite, kurde et chiite au Moyen-Orient. (Ide)
publié le 24 juin 2014 à 20h06
(mis à jour le 25 juin 2014 à 15h20)

L'émergence de l'Etat islamique en Irak et au levant (EIIL), composante la plus radicale et violente de la coalition sunnite à l'offensive contre le pouvoir chiite de Bagdad représente un tournant pour le Moyen-Orient notamment par ses implications régionales.

En quoi l’EIIL change-t-il la donne ?

Agissant aussi bien en Syrie qu'en Irak, ce groupe jihadiste annonce haut et fort sa volonté de balayer les frontières tracées en 1916 par le Britannique Mark Sykes et le Français François-Georges Picot qui ont dessiné les contours des actuels Etats arabes sur les décombres de l'Empire ottoman. «L'EIIL n'inscrit pas son combat dans une perspective nationale contre un pouvoir jugé illégitime. Il combat dans une optique confessionnelle et panislamiste avec comme priorité l'élimination des chiites en Irak comme en Syrie et, au-delà, au Moyen-Orient», souligne Myriam Benraad, chercheuse au Ceri et au European Council for foreign relations. Le groupe dirigé par Al-Bagdadi - qui se pose ouvertement en rival d'Al-Zawari, le successeur d'Oussama Ben Laden à la têt