Depuis vendredi, plus de 700 000 habitants de Hongkong ont voté lors d'un référendum non officiel afin d'exiger des élections libres en 2017. Organisé par les militants pro-démocrates, ce scrutin est considéré par Pékin comme «illégal» et «manipulé», en dépit du fait qu'un cinquième du corps électoral s'est déjà exprimé dans ce référendum - qui doit se poursuivre dans les jours qui viennent. Les 7,5 millions de Hongkongais peuvent voter soit dans des bureaux de vote improvisés, soit via une plateforme internet. Cette dernière a fait l'objet d'attaques intenses de la part de mystérieux hackers tentant de faire dérailler ce référendum, qui présente un défi sans précédent pour Pékin. Le Parti communiste chinois a promis à Hongkong, lors de sa rétrocession en 1997, d'instaurer en 2017 le suffrage universel direct pour l'élection du chef de l'exécutif - pour l'heure élu par 1 193 représentants triés sur le volet. Ces principes sont énoncés dans la Loi fondamentale, qui régit la région administrative spéciale de Hongkong, où la liberté de parole a été largement préservée depuis 1997.
Mais Pékin a depuis peu exigé que les candidats en lice pour 2017 soient «patriotes» et «aiment la Chine». Ce critère arbitraire pourrait permettre au Parti de disqualifier les candidats potentiels qui lui déplaisent, notamment les démocrates. En réponse, ceux-ci se sont mobilisés pour mettre en place le référendum, qui donne le choix entre trois modes de désignation