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Libération

Irak : le Premier ministre s'oppose à un gouvernement national d'urgence

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Nouri al-Maliki a refusé mercredi la formation d'un gouvernement national d'urgence contre l'offensive des insurgés sunnites dans le pays. Il dénonce une tentative «de voler le vote des électeurs».
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, lors des élections législatives à Bagdad, le 30 avril 2014. (Photo Ahmed Jadallah. Reuters)
par AFP
publié le 25 juin 2014 à 12h34
(mis à jour le 25 juin 2014 à 12h36)

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a exclu la formation d'un gouvernement national d'urgence pour lutter contre les insurgés sunnites à l'offensive dans le pays, au cours d'une allocution télévisée mercredi.

«L'appel à la formation d'un gouvernement national d'urgence est un coup contre la Constitution et le processus politique», a lancé Nouri al-Maliki, pressé par ses alliés occidentaux de former un gouvernement, alors qu'il n'a pas réussi à former une coalition depuis la victoire de son bloc aux élections législatives d'avril.

«Les objectifs, dangereux, (visés par) la formation d'un gouvernement national d'urgence ne sont pas cachés. C'est une tentative de ceux opposés à la Constitution, d'éliminer le jeune processus démocratique (irakien) et de voler le vote des électeurs», a-t-il encore dit.

De nombreuses voix se sont élevées pour demander aux autorités irakiennes de former le plus rapidement possible un gouvernement incluant toutes les communautés de la société irakienne, alors que les divisions confessionnelles sont de plus en plus profondes dans le pays, alimentant le chaos dans lequel est plongé l’Irak.

Nouri al-Maliki, Premier ministre depuis 2006, est accusé d’avoir alimenté par sa politique «confessionnelle» l’offensive d’insurgés sunnites qui ont rapidement progressé face à la débandade d