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Libération

La NSA a espionné 89 000 personnes en 2013

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Les renseignements américains assurent n'écouter que les personnes se trouvant à l'étranger mais des Américains peuvent avoir été traqués «par inadvertance».
Un militant américain proteste contre les révélations faites sur l'espionnage absuif de la National Security Agency (NSA), avec des lunettes "Arrêtez d'espionner". (Photo Jim Watson. AFP.)
par AFP
publié le 27 juin 2014 à 23h21

L’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) a publié vendredi son premier rapport de transparence révélant le nombre de cibles de ses programmes de surveillance électronique et téléphonique, une initiative visant à apaiser ses détracteurs alors qu’une réforme se prépare au Congrès. La NSA a visé 89 138 cibles en 2013 en vertu des programmes de surveillance électronique opérant sous l’article 702 de la loi sur l’espionnage, dite «Fisa». Ces programmes incluent notamment Prism, qui permet aux analystes de la NSA d’accéder aux communications (emails, photos, vidéos, documents...) des internautes sur Facebook, Skype, Gmail et plusieurs autres services internet.

L’article 702 concerne les personnes étrangères vivant vraisemblablement à l’étranger, qui ne bénéficient pas des mêmes protections juridiques que les citoyens américains, mais la NSA a reconnu que des données sur des Américains étaient aussi récoltées indirectement ou par inadvertance. Le nombre de personnes surveillées est sans doute supérieur à 89 138, car une «cible» peut aussi bien être une personne qu’un groupe ou une organisation, précise la NSA.

Le rapport indique aussi que l’agence a surveillé 248 personnes qui étaient apparemment des citoyens américains ou des étrangers vivant aux Etats-Unis, dans le cadre d’une autre loi encadrant la collecte des relevés des appels téléphoniques aux Etats-Unis.

C’est ce programme de collecte de centaines de millions de relevés téléphoniques, également révélé par l’ex-prestatai