Des drones américains armés de missiles survolent Bagdad, capitale d'un pays au bord de l'implosion depuis le lancement de l'offensive fulgurante des jihadistes, auxquels l'armée tente avec peine de reprendre des positions, notamment la cité clé de Tikrit. Le secrétaire d'Etat John Kerry a quitté la région vendredi en fin d'après-midi, après une tournée consacrée à la crise irakienne qu'il a conclue en Arabie Saoudite, où il a notamment discuté de la menace que représentent les jihadistes «pour tous les pays de la région», selon un haut responsable du département d'Etat.
Malgré leur inquiétude de voir la situation irakienne faire tâche d’huile, et les demandes de Bagdad, les Etats-Unis refusent pour l’instant tout envoi de troupes. Ils ont en revanche envoyé plusieurs drones survoler la capitale irakienne, uniquement chargé de «protéger» le cas échéant les militaires et diplomates américains présents, a indiqué à l’AFP un diplomate américain. Mais le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a diffusé un communiqué sur son site internet affirmant que Bagdad était «à l’abri» des assauts des insurgés. Des frappes américaines contre les insurgés sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) sont exclues à ce stade, sauf pour défendre des Américains en danger, notamment car des frappes à vocation offensive nécessitent une autorisation du président Barack Obama.
Partisan de la première heure d'une solution militaire, Maliki semble céder aux multiples appels de la