Des circonscriptions sans élus, des candidats élus avec un nombre ridicule de voix, une assemblée à la répartition des sièges toujours incertaine… Cinq jours après le scrutin législatif de mercredi, l’élection de la Chambre des représentants apporte plus de questions que de réponses en Libye. Ainsi, Fathi al-Gabasi est le nouveau député d’Aoudjila, localité située dans l’est du pays, avec un score de… trois voix. Facile quand on est l’unique impétrant.
Les résultats préliminaires ne sont pas encore tous connus, et la liste définitive des élus n’est pas attendue avant la mi-juillet, mais les véritables vainqueurs sont d’ores et déjà les abstentionnistes. Sur un électorat estimé à 3,4 millions de Libyens, seuls 44% se sont inscrits, et parmi ces derniers, 45% - selon les chiffres connus - se sont effectivement déplacés dans les bureaux de vote. Avec environ 370 000 bulletins, ce sont donc seulement 18,5% des électeurs qui ont décidé de prendre part au vote. Un désenchantement électoral, sur fond de violences en hausse.
Tribu. Mohamed Kwakwai et Salwa Bouguiguis n'ont pas été élus mais assassinés. Le premier, candidat d'origine touboue, a été tué lundi dernier à Sebha, la capitale du Fezzan (sud du pays). Depuis le début de l'année, les combats entre les Toubous et la tribu arabe des Ouled Slimane provoquent des morts dans les deux camps. Salwa Bouguiguis est, elle, décédée mercredi, après être allée voter. Des hommes encagoulés lui ont assen