Près de 2 000 personnes ont été tuées en juin en Irak, théâtre d'une offensive fulgurante de jihadistes sunnites qui ont proclamé la création d'un califat à cheval sur la Syrie voisine. Une démarche ne signifiant «rien» selon Washington.
Sur le terrain, les forces gouvernementales irakiennes poursuivaient lundi pour le troisième jour consécutif leur contre-offensive visant à reprendre Tikrit (nord), ancien fief de Saddam Hussein tombé comme de nombreuses autres régions aux mains des insurgés au cours de leur avancée fulgurante débutée le 9 juin. Alors que selon des chiffres officiels 1 922 personnes ont été tuées dans les violences en juin, le plus haut bilan mensuel depuis mai 2007, le Parlement irakien issu des élections d'avril doit se réunir mardi pour amorcer le processus de formation d'un nouveau gouvernement.
A l'étranger, comme en Irak, les appels se sont multipliés en faveur d'un cabinet d'union nationale succédant à celui de Nouri al-Maliki de plus en plus contesté, le pays, miné depuis des années par des divisions confessionnelles, étant désormais au bord du gouffre. Les Etats-Unis ont exhorté lundi «les dirigeants irakiens à se mettre d'accord sur les postes-clés».
Ils ont par ailleurs rejeté d'un revers de la main la proclamation dimanche par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) - qui se fai