Le social-démocrate Martin Schulz a été réélu président du Parlement européen dans un climat de tension. Lors de la première session du nouveau Parlement européen, qui s'est ouverte mardi, des députés europhobes ont manifesté leur hostilité au projet européen et provoqué des réactions outrées d'autres parlementaires.
Le social-démocrate allemand, qui avait été candidat des socialistes pour la présidence de la Commission lors des élections européennes, a été réélu à la présidence du Parlement pour deux ans et demi avec 409 voix des 612 suffrages exprimés, sur un total de 751 députés. Il n’a donc pas fait le plein des voix. En vertu d’un accord de coalition avec le PPE (centre droit) et les libéraux, il pouvait compter sur le papier sur 479 voix.
Plusieurs dizaines de députés provenant de partis europhobes ont tourné le dos au moment où résonnait dans l'hémicycle l'hymne européen. Ce geste a entaché le début de la session, au cours de laquelle a été élu le président de l'institution. Martin Schulz a prévenu que «celui qui ne respecte pas les règles de respect mutuel et de dignité humaine va me trouver contre lui». «Je ne l'accepterai pas», a-t-il insisté.
Des députés indignés ont manifesté leur colère sur Twitter. Le député UMP français Philippe Juvin, membre du PPE (centre-droit), a qualifié les europhobes de «débiles, 100 ans après le sui