Neuf cent dix-neuf. C’est le nombre de migrants et réfugiés débarqués entre hier lundi et ce mardi dans la petite ville sicilienne de Pozzallo qui compte moins de 20 000 habitants. A la suite du sauvetage de deux embarcations avec près d’un millier de migrants et trente cadavres à bord, dans le canal de Sicile, entre dimanche et lundi, les hommes de la Marine militaire italienne continuent d’acheminer les migrants vers la côte. Hier, 353 d’entre eux sont arrivés à Pozzallo et ont été placés dans le centre de premier accueil de la ville portuaire avant d’être dispersés dans d’autres localités italiennes. Parmi eux, beaucoup de femmes et d’enfants et même quelques nouveau-nés. La présence de nombreux enfants dans ces embarcations de fortune est
«un phénomène nouveau»,
d’après Christopher Hein, le directeur de l'ONG Conseil italien pour les réfugiés.
«Depuis le 1er janvier, un tiers des mineurs qui sont arrivés sur le sol italien sont accompagnés de leurs parents mais, pour la plus grande majorité, ils sont seuls»,
explique-t-il.
Le sauvetage de plus de 5 000 migrants sur les côtes italiennes ce week-end, dans le cadre de l'opération humanitaire Mare Nostrum, lancée par l'Italie en octobre 2013, a de nouveau ouvert l'épineux débat sur le contrôle des frontières européennes. Le dernier débarquement de cadavres à Pozzallo remonte au 7 juin dernier, lorsque quatre migrants sont morts en tombant du navire maltais qui procédait à leur sauvetage. Ce mardi après-m