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Libération
Récit

Triple assassinat : Israël veut sa revanche

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Gaza, l'engrenagedossier
Le meurtre des trois adolescents bouleverse l’Etat hébreu, radicalise Benyamin Nétanyahou contre le Hamas et affaiblit le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Des proches de Gilad Shaer, Naftali Frenkel et Eyal Ifrach se recueillent sur leurs tombes, à Modiin le 1er juillet 2014. (Photo Jack Guez. AFP)
publié le 1er juillet 2014 à 19h36

Le tragique dénouement de l’enlèvement des trois jeunes Israéliens, retrouvés morts lundi soir trois semaines après leur disparition, a laissé le pays le souffle court. Au choc de la découverte des cadavres dissimulés sous un tas de pierres dans un champ proche du village palestinien de Halhoul (au nord d’Hébron), apparemment tués par balles peu après leur enlèvement, la population a répondu par des rassemblements spontanés, bougies et recueillements place Rabin à Tel-Aviv ou près du lieu de leur kidnapping. Parallèlement, les débats politiques sur une riposte adéquate ont démarré avant que les jeunes hommes ne soient mis en terre.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, pris entre le feu des appels à la vengeance de sa droite dure et l'exigence d'une décision pondérée, comme le lui intiment les responsables de la sécurité (armée, services de renseignement) et les principaux commentateurs, fait face au «test suprême de dirigeant», selon le Yediot Aharonot. «Le Hamas est responsable et le Hamas paiera», a déjà dit Nétanyahou. Mais ces paroles menaçantes dissimulent le profond trouble causé par l'événement. Le triple meurtre d'Eyal Yifrach (19 ans), de Naftali Frenkel (16 ans) et de Gilad Shaer (16 ans) est une mauvaise nouvelle pour tout le monde : pour Benyamin Nétanyahou, pour le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et pour le parti islamiste Hamas.

Douilles. Au chef du gouvernement