Matteo Renzi, nouveau chef du Conseil italien très en vue par son dynamisme et sa volonté réformatrice, entend bien s'imposer en chef de file de la gauche européenne et placer des Italiens à des postes clé. Au Parlement européen de Strasbourg, il a défendu ce mercredi une Europe simplifiée, modernisée et fédéraliste. Que veut Renzi, pour l'Italie et pour l'Europe ? L'analyse de Marc Lazar, directeur du Centre d'histoire de Sciences-Po, spécialiste de la vie politique italienne.
Où en sont les réformes annoncées par Matteo Renzi en Italie?
Il avait annoncé énormément de réformes et il continue de le faire aujourd’hui. Au début, il tablait sur une réforme par mois avant de finalement se laisser 1000 jours pour les réaliser. Parmi les réformes qui ont été mises en œuvre, je recense la hausse de 80 euros sur les plus bas salaires, le plafonnement du revenu de certains hauts dirigeants, la réduction des impôts pour certaines entreprises ainsi qu’un accord électoral avec Silvio Berlusconi, au sujet de la loi électorale, qui n’est pas totalement achevé.
En ce qui concerne les réformes en chantier, il y a la réforme du Sénat qui vise à réduire le nombre de sénateurs et à diminuer les pouvoirs du Sénat afin d’en finir avec le bicaméralisme intégral. La réforme du marché du travail est actuellement en discussion ainsi que celle relatives à la justice ou encore à l’éducation. Il y a eu énormément d’effets d’annonce mais il reste beaucoup de chantiers non achevés.
Comment expliquer la victoire écrasante de son parti, le parti démocrate, aux dernières élections européennes (40% des voix) ?
Je l’explique grâce à la nouveauté qu’il représente et à sa popularité personnelle cons