«Genova» : c'est par un SMS que le Premier ministre italien Matteo Renzi a communiqué à Andrea Burlando, président de la Ligurie, la décision du gouvernement d'héberger le démantèlement du Costa Concordia dans le port de Gênes, provoquant une dernière querelle autour du plus grand naufrage de ces dernières années. Le colosse de Costa Croisière, la plus grande flotte civile d'Europe, avait fait naufrage le 13 janvier 2012 au large de l'île du Giglio, en Toscane. En prenant l'initiative de dévier de la route ordinaire, Francesco Schettino, le capitaine du navire, avait provoqué l'échouement du navire contre des rochers. Sur les 4 229 passagers, 32 sont morts.
Sécurisée en septembre 2013, l’énorme épave est restée immobile, au large de l’île, en attendant son déplacement vers un site de démantèlement. Quel site? Plusieurs communes étaient en lice pour ce contrat de 100 millions d’euros avec à la clef des centaines d’emplois.
Civitavecchia (près de Rome) et Piombino (en Toscane) semblaient pouvoir remporter la mise, en raison des structures présentes et, surtout, de la faible distance qui les sépare du navire, à environ une journée de navigation. Finalement, ce sera Gênes. L'annonce a provoqué la rage des ouvriers de Piombino et soulevé les préoccupations des environnementalistes. «Le Costa Concordia n'est plus un bateau, c'est une énorme poubelle qui flotte», rappelle Vittorio Cogliati Dezza, président de Legambiente, l'u