Les meurtres barbares de quatre enfants - trois Israéliens, un Palestinien - rappellent tragiquement que cette région reste en guerre. On peut renvoyer dos à dos ou plutôt face à face les extrêmes des deux camps : les Palestiniens qui ont assassiné par balles trois jeunes Israéliens, les extrémistes juifs qui, selon la police, ont brûlé vif un enfant de 16 ans. Les familles des jeunes victimes ont chacune appelé au calme et dénoncé ces pulsions vengeresses.
Il reste qu’aujourd’hui, Israéliens et Palestiniens paient des années de blocage du «processus de paix», syntagme mensonger puisqu’il n’y a ni processus ni paix.
L'Etat hébreu premier responsable de cet enlisement croit pouvoir poursuivre son refus de tout compromis. Les gouvernements multiplient année après année les implantations de colonies empêchant de fait la création d'un Etat palestinien viable. Comme l'écrivait samedi dans Haaretz Gidéon Lévy, «Israël ne veut pas la paix». L'éditorialiste et sévère critique de son pays fait remonter ce rejet à l'échec de Camp David, en 2000, et à la sanglante deuxième intifada qui a enterré le camp de la paix en Israël.
On voit aujourd’hui les conséquences de cette obstruction. Une nouvelle intifada qui ne servirait que les extrémistes juifs et les islamistes du Hamas menace. Les gouvernements israélien et palestinien tentent d’arrêter cette course à l’abîme. Mais, l’Etat hébreu doit montrer par des engagements concrets qu’il veut la paix. Pour que ces quatre adoles