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Libération
Décryptage

#GazaUnderAttack : la désinformation en images

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Gaza, l'engrenagedossier
En une semaine, près de 400 000 tweets ont été publiés pour dénoncer les frappes israéliennes, la plupart détournant des photos prises en Syrie, en Irak ou à Gaza il y a plusieurs années.
Photos qui circulent sur les réseaux sociaux avec le hashtag #GazaUnderAttack. En haut, deux photos prises à Alep, en Syrie, en juin 2014. En bas à gauche: Gaza en janvier 2009. En bas à droite: à Bagdad, en Irak, en septembre 2007. (Photos AFP)
publié le 9 juillet 2014 à 17h41

Tandis que les tirs de roquettes du Hamas et les frappes israéliennes sur Gaza s'intensifient, le hashtag #GazaUnderAttack se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Venant du monde entier, la plupart de ces tweets reprennent les mêmes photos choc, représentant des bombardements et des enfants morts ou ensanglantés.

Pourtant, l’un des premiers tweets avec ce hashtag date du 3 juillet, soit quatre jours avant le début des frappes aériennes sur Gaza dans le cadre de l’opération israélienne «Bordure protectrice».

This is not a matter of religion. This is a matter of humanity. <a href="https://twitter.com/hashtag/GazaUnderAttack?src=hash">#GazaUnderAttack</a> <a href="http://t.co/zqowQC1ABP">pic.twitter.com/zqowQC1ABP</a>


A l'origine de ce message, Tyler Durden alias WasimAhmed89, qui se présente sur son profil comme un fan du Liverpool FC habitant dans la banlieue sud de Londres. Le jeune homme a jugé opportun de prendre position sur la situation dans la bande de Gaza entre deux tweets sur la Coupe du monde, et d'illustrer son message par un montage de photos prises en Syrie, en Irak, à Gaza en 2012, comme l'explique la BBC qui les a identifiées. Le tout a été retweeté dans la foulée, sans plus de précautions, par près de 8000 utilisateurs.

La tendance était lancée. Quatre cent mille tweets ont déjà été publiés en une semaine avec ce hashtag, la plupart illustrés des mêmes six images