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Libération
Reportage

Israël : «C’est maintenant ou jamais»

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Face à la force de frappe grandissante du Hamas, l’Etat hébreu mise sur le système antimissiles «Dôme d’acier». Mais l’opinion appelle à une intervention militaire.
Tirs de missiles de courte portée à partir d'une batterie du "Dôme de fer", le système de défense d'Israël pour intercepter les roquettes tirées sur son territoire depuis la Bande de Gaza, le 9 juillet 2014 (Photo David Buimovitch. AFP)
publié le 9 juillet 2014 à 19h36

De minute en minute, les sirènes hurlent à peu près partout en Israël. A Sdérot, la petite bourgade située à un kilomètre de la bande de Gaza, mais également à Tel-Aviv, à Jérusalem - où un quartier arabe a été touché par des roquettes en provenance de Gaza - et même à Hadera, pourtant située à cent kilomètres au nord. Dans le centre de Tel-Aviv, la vie semble suivre son cours malgré les alertes, mais des spectacles sont annulés et les restaurants sont vides. Surtout le soir, lorsque les frappes sont les plus fréquentes. En fait, plus on se rapproche de la bande de Gaza et plus les effets de l’opération «Bordure protectrice» sont visibles. A Ashdod, située à égale distance de l’enclave palestinienne et de Tel-Aviv, les rues et le centre sont déserts.

«Défense passive». «D'un côté, les autorités nous disent de poursuivre notre vie normalement, et de l'autre, la Défense passive exige que nous nous trouvions à proximité d'un abri à tout moment de la journée. Moi, je ne sors quasiment pas. Je suis ce qui se passe à la télé», affirme Hana Cohen, une mère de famille qui a retiré ses deux enfants du centre aéré où ils étaient inscrits. En écoutant les conversations, dans la rue, au supermarché ou ailleurs, l'on comprend que la majorité des Israéliens est favorable à l'intervention de Tsahal (l'armée) dans la bande de Gaza.

«Il faut rentrer dedans jusqu'à ce qu'ils demandent l'armistice en rampant, proclame Ezra Dadoune, l'un des