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Libération

Un ponte de Greenpeace haut en carbone

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publié le 9 juillet 2014 à 18h46

Le numéro 2 de Greenpeace International se moque-t-il du changement climatique et des émissions de carbone ? Pendant deux ans, Pascal Husting, directeur des campagnes de la grande ONG écologiste, s’est payé le luxe d’aller au travail en avion. Il a fait la navette tous les jours puis deux à quatre fois par mois entre le Luxembourg, son pays natal, et Amsterdam, où se trouve le siège de Greenpeace International. Cette entorse à la charte de l’organisationn’a pas manqué de faire scandale. Du coup, le passé de Pascal Husting est remonté à la surface, abondamment commenté par la presse néerlandaise.

Parfois décrit comme un ambitieux, Pascal Husting incarne une certaine professionnalisation à la tête des ONG. Il a commencé sa carrière comme prof de gym, puis auditeur financier chez Grant Thornton (conseil financier). Un autre péché aux yeux des écologistes purs et durs : il n’a jamais caché être un passionné de Formule 1. Après avoir donné un coup de main à une amie en charge des comptes de Greenpeace au Luxembourg, il a rapidement gravi les marches au sein de l’ONG.

Pascal Husting n'est peut-être pas un militant, mais il a des qualités de gestionnaire. C'est lui qui a remis de l'ordre au siège de Greenpeace France (2005-2011), une mission qui relevait de l'impossible avant son arrivée, tant ce bureau était miné par des conflits internes. Epinglé par la presse, il a expliqué son choix de vivre au Luxembourg par le fait de ne pas obliger ses enfants, après la France, à «apprendr