Le Hamas et Israël sont entrés dans une nouvelle guerre. Une guerre «accidentelle» - comme l'écrit justement l'ancien secrétaire d'Etat américain adjoint Elliott Abrams -, qu'aucune des parties ne voulait. Mais le meurtre de trois adolescents israéliens - suivi de l'assassinat d'un adolescent palestinien brûlé vif par l'extrême droite - ne pouvait rester impuni ; dans cette région inflammable, la violence et la vengeance sont toujours la réponse immédiate et imparable à la violence.
Pour l'heure, l'Etat hébreu a «limité» sa réplique à des bombardements aériens qui tuent de manière indiscriminée les chefs militaires du Hamas et leurs proches. Les missiles expédiés depuis Gaza n'ont pas encore fait de victimes du côté israélien grâce à l'efficacité du «Dôme d'acier» mais quand on déplorera les premiers morts civils à Tel-Aviv ou Jérusalem, cela risque d'annoncer une opération terrestre meurtrière, comme le fut «Plomb durci».La guerre «accidentelle» deviendra alors une vraie guerre. Elle sera aussi une guerre sans vainqueur : le Hamas sera peut-être défait militairement mais il sortira politiquement plus fort d'avoir combattu «l'ennemi sioniste» et l'Etat hébreu n'aura gagné qu'un répit illusoire, comme dans ses précédentes guerres contre les Palestiniens. Une solution ne peut être que politique et diplomatique, même si ce souhait peut paraître iréniste quand explosent bombes et missiles. La force seule ne peut assurer la sécurité d'Israël qui doit arrêter