C’est une montée aux extrêmes que connaît tout le Proche-Orient. En Irak, un Frankenstein sunnite, nourri par la politique ultraconfessionnelle et sectaire du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, menace de dévorer Bagdad après n’avoir fait qu’une bouchée de Mossoul. En Syrie, un Frankenstein bis, en la personne de Bachar al-Assad, continue lui aussi une stratégie de l’effroi par la terre brûlée et les destructions massives.
L’Iran et le Hezbollah, en s’impliquant, qui en Irak, qui en Syrie, contribuent aussi à la politique du pire et sans doute l’Arabie saoudite et le Qatar font-ils de même en soutenant certains groupes radicaux. En Egypte, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi gère une situation qui reste tendue avec la courte vue d’un chef des services de renseignements militaires, ce qu’il fut jusqu’en août 2012
Représailles. A présent, comme on pouvait s'y attendre, c'est au tour d'Israël et de Gaza d'être gagnés par le feu du Proche-Orient. A l'évidence, les deux parties n'ont rien appris des dernières confrontations, en particulier celle de l'opération «Plomb durci» (fin 2008), qui avait provoqué la destruction par l'armée israélienne de quasiment toutes les infrastructures de la bande de Gaza et suscité une sévère condamnation de l'ONU, via le rapport du juge Goldstone, Israël et, dans une moindre mesure , le Hamas, se voyant accusés de «crimes de guerre» et de «crimes contre l'humanité».
Dans l'actuelle crise, les