Des combats à l’artillerie lourde faisaient rage vendredi autour de l’aéroport de Donetsk, chef-lieu de la région séparatiste prorusse de l’est de l’Ukraine. Craignant des bombardements plus intenses, des dizaines de familles ont fui dans la journée cette métropole d’un million d’habitants. L’aéroport international de la ville, endommagé et fermé depuis les affrontements meurtriers qui s’y sont déroulés il y a deux mois, était le théâtre de violents combats. Kiev a reconnu vendredi soir avoir perdu 23 hommes en vingt-quatre heures.
Jeudi, les forces loyalistes du président ukrainien Petro Porochenko ont lancé une vaste offensive contre les insurgés prorusses à l'ouest de Donetsk, se positionnant également au sud de la ville pour l'encercler. Le Premier ministre de la «République populaire de Donetsk», Alexandre Borodaï, a affiché sa détermination «à défendre le territoire contre l'occupation», évoquant la possibilité d'évacuer «des dizaines de milliers» d'habitants de Donetsk face à la progression des troupes de Kiev. Ces derniers jours, les forces loyalistes ont repris plusieurs villes, dont Sloviansk, et intensifié leurs efforts pour pousser leur avantage en organisant le blocus de Donetsk et Lougansk (500 000 habitants).
Au plan diplomatique, même si les échanges entre l'Ukraine, la Russie et les Occidentaux se poursuivent, aucun progrès notable n'était enregistré en fin de semaine, essentiellement en raison des conditions posées par Kiev. Petro P