Sur le petit port de Gaza, s'échappe depuis vendredi matin une grosse fumée noire et âcre. Elle provient d'un bateau à quai qui continue de se consumer à côté de plusieurs petites barques de pêche carbonisées. Durant la nuit de jeudi à vendredi, l'aviation israélienne a ciblé une petite embarcation qui semble avoir été touchée par le missile d'un drone et ce canot de taille moyenne qui ne finit pas de brûler. Il porte une inscription (en anglais) sur sa coque : «L'arche de Gaza» et appartient à des militants internationaux qui cherchent à briser le blocus maritime du territoire palestinien.
Ce n’est pas la première fois qu’un bateau de cette association est visé, mais cette fois, il pourrait s’agir d’une conjonction d’événements : d’une part, la volonté de Tsahal d’empêcher la création d’une nouvelle flottille contre l’embargo, et de l’autre, éviter qu’elle soit utilisée par un commando palestinien. Mardi, en effet, sur la plage de Zikim, un kibboutz près de la frontière nord de Gaza, cinq activistes du Hamas ont débarqué d’une embarcation, armes automatiques en avant. Repérés par les forces israéliennes, ils ont été tués. C’est le premier événement du genre ces dernières années.
Artillerie. Depuis le début de l'opération «Bordure protectrice», ce sont surtout les navires de la marine israélienne qu'on voit se profiler au large des côtes de Gaza. C'est essentiellement la nuit qu'ils activent leur artillerie. Du coup, pour Rami el-