La valse diplomatique française à trois temps résume bien l’embarras des pays occidentaux mais aussi de la région face à l’escalade de la violence à Gaza et en Israël. Après avoir affirmé mercredi le droit de l’Etat hébreu à se défendre, le président Hollande s’est souvenu jeudi des victimes palestiniennes avant que son ministre des Affaires étrangères n’appelle, dimanche, à un cessez-le-feu aussi vain qu’incantatoire. Les Etats-Unis, l’Egypte, les autres parrains ou partenaires de cette crise n’ont pas fait mieux. En attendant, 166 Palestiniens ont été tués : des responsables militaires du Hamas ou des autres groupes islamistes, mais aussi des civils et des enfants, victimes des bavures et dommages collatéraux, conséquence de ces bombardements dans une zone aussi densément peuplée. Les habitants de ce territoire se sentent une nouvelle fois abandonnés et appellent au secours, tandis qu’Israël réitère son droit à se défendre contre les barrages de roquettes tirés chaque nuit depuis Gaza. Quant au Hamas, qui était en pleine débâcle politique, diplomatique et économique, il tente de tirer profit de cette guerre au détriment de l’Autorité palestinienne, totalement hors-jeu. Une impasse qui n’est que le sinistre corollaire d’années d’enlisement et de blocage de feu le processus de paix. Le monde a laissé Israël refuser tout compromis et accroître sa présence en Palestine en toute impunité. Dans les deux camps, les extrêmes ont profité de cette obstruction sur fond d’indifférence
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