L'explosion d'un obus attribué aux forces ukrainiennes ayant occasionné la mort d'une personne en Russie a fait monter la tension, dimanche, entre les deux pays. Moscou a menacé Kiev de possibles «conséquences irréversibles», qualifiant d'agression la chute du projectile dans sa ville frontalière, à proximité d'une zone que se disputent à coups de canon et de mortier les troupes de Kiev et les insurgés prorusses. Cet incident - démenti par l'Ukraine - est intervenu au lendemain d'une mise en garde de Moscou qui a déclaré «se réserver le droit de prendre les mesures nécessaires pour défendre son territoire et assurer la sécurité des citoyens russes».
Décisive. Sur le terrain, en Ukraine, les affrontements entre forces gouvernementales et rebelles ont fait une trentaine de morts ce week-end. Douze civils ont notamment été tués à la périphérie de Donetsk, ville de l'Est contrôlée par les insurgés, et huit autres à Mariinka, une localité également sous influence des rebelles, à 30 km à l'ouest. Six habitants ont été tués à Lougansk, autre place forte des «terroristes», tandis que les autorités militaires ukrainiennes reconnaissaient la mort de trois soldats dimanche matin.
Tout indique que la confrontation entre les deux camps est entrée dans une nouvelle phase, que Kiev souhaite décisive. Depuis jeudi, le pays a lancé une vaste opération de reconquête des territoires de l’Est sous contrôle insurgé. Au point que le P