La trêve a été de courte durée. Six heures de silence dans le ciel de Gaza, mardi. La veille, Le Caire avait enfin proposé une médiation, demandant un arrêt total des hostilités et l'ouverture de négociations sur l'entrée des biens et des personnes dans le petit territoire palestinien. C'était juste avant que le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, annonce une visite dans la région, qu'il a finalement annulée. Israël a accepté la proposition de trêve, mais elle a été rejetée par le Hamas et le Jihad islamique. Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont jugé que la proposition égyptienne était une inacceptable «reddition».
Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas, affirmait que son mouvement n’avait pas été officiellement informé des propositions égyptiennes et n’en avait eu écho qu’à travers les médias. Entre-temps, signe de tensions à l’intérieur de la formation islamiste, Moussa Abou Marzouk, numéro 2 du Hamas basé au Caire, indiquait que les discussions sur un cessez-le-feu continuaient. Du coup, les roquettes sont reparties de la bande de Gaza, une cinquantaine dans la journée. Puis les raids israéliens ont repris.
Pression. «Le Hamas a besoin d'un peu de respect, il a été méprisé par les Egyptiens, qui n'ont pas eu de contacts directs avec lui», relève Talal Okal, analyste politique à Gaza. Selon lui, le mouvement islamiste a obtenu plusieurs succès militaires. Un sentiment de réussite qui ne le