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Analyse

Au Mali, la lutte antiterroriste ne fait que commencer

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Un neuvième soldat français a été tué, dans une attaque suicide menée dans le nord du pays. Attaque perpétrée le 14 juillet et à la veille d'une visite de François Hollande en Afrique.
Un convoi français près de Gao, au Mali, en novembre 2013. (Philippe Desmazes. AFP)
publié le 15 juillet 2014 à 13h43

Le calendrier ne doit rien au hasard. Lundi 14 juillet, en fin d’après-midi, une attaque suicide a visé un détachement militaire français lors d’une opération de reconnaissance menée à Al-Moustarat, dans le nord du Mali. L’explosion du véhicule des assaillants a provoqué la mort d’un légionnaire, l’adjudant (d’origine serbe) Dejvid Nikolic, 45 ans. Six autres soldats ont été blessés, dont deux grièvement. Tous ont été immédiatement transférés sur l’hôpital militaire de la base française de Gao, qui jouxte l’aéroport de la ville, à une centaine de kilomètres du lieu de l’attaque. L’adjudant Nikolic est le neuvième soldat français tombé au Mali depuis le lancement de l’opération Serval, en janvier 2013, mais le premier à décéder des suites d’une attaque suicide.

Cet attentat a été commis le jour de la fête nationale française, mais aussi juste avant la visite au Mali du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, attendu ce mercredi à Bamako, pour y signer un accord de défense avec les autorités locales, qui entérine une présence militaire française durable sur le sol de cette ancienne colonie française. Paris maintient actuellement 1700 soldats au Mali, essentiellement dans la moitié nord, où ils sont chargés de traquer des groupes terroristes de plus en plus difficiles à localiser. Si l’opération Serval a permis à Paris de porter des coups de boutoir majeurs à cette nébuleuse au cours de l’année 2013, la menace n’a pas disparu pour autant, comme vient de le rappeler l’attaque