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Libération

France-Côte-d’Ivoire, une relation de bouche à oseille

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Placée sous le signe de l’économie, la visite de François Hollande doit aussi montrer que la France n’est pas seulement l’arbitre des crises ivoiriennes.
publié le 16 juillet 2014 à 20h06

François Hollande pour la première fois en visite chez le meilleur ami africain de Nicolas Sarkozy : voilà qui ne manque pas de piquant. D’autant que l’ex-président français n’aura jamais eu l’occasion de se rendre en visite d’Etat en Côte-d’Ivoire, malgré sa proximité avec Alassane Ouattara, se contentant d’avoir été le seul dirigeant occidental présent lors de l’investiture de ce dernier, le 21 mai 2011. Après avoir été bien sûr son plus indéfectible soutien au plus fort de la crise, née d’une élection contestée fin 2010 par Laurent Gbagbo, rival et challenger malheureux de l’actuel président ivoirien.

Mais dans le pré carré africain, on sait depuis longtemps que la droite et la gauche françaises sont souvent sur la même longueur d'ondes et que les complicités se forgent d'abord en fonction d'intérêts partagés. «La Côte-d'Ivoire a besoin de la France, et la France a besoin de la Côte-d'Ivoire», aurait ainsi affirmé Pierre Moscovici, ex-ministre de l'Economie, cité par Antoine Glaser dans son livre Africafrance (1). François Hollande entame ainsi sa deuxième tournée en terre africaine depuis son élection, qui le mènera également au Niger et au Tchad (lire page suivante), en commençant par le pays du continent peut-être le plus proche de la France, culturellement et économiquement.

Petite France. C'est d'ailleurs sous le signe du renforcement des liens économiques que se place en priorité cette visite qui voit le