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Libération

Pour le maire Bill de Blasio, pâtir en vacances ou rester à New York

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publié le 16 juillet 2014 à 20h06

La presse new-yorkaise est en émoi. Pour la première fois depuis vingt ans, le maire de la ville part en vacances ! Sept mois après sa prise de fonction, le démocrate Bill de Blasio s'apprête à s'envoler avec femme et enfants pour l'Italie, la terre de ses ancêtres. Au menu : Rome, Naples, Venise et une visite des villages natals de ses deux grands-parents maternels. «Ces vacances vont aider nos enfants à comprendre leur héritage riche, complexe et merveilleusement divers», a expliqué Chirlane McCray, la femme afro-américaine de Bill de Blasio. Manifestement peu sensibles à cette dimension culturelle du séjour, les journaux retiennent deux choses : le maire de la «Grosse Pomme» part loin. Et longtemps : neuf jours, une éternité pour une ville dirigée depuis deux décennies par des stakhanovistes.

En trois mandats successifs, de 2002 à 2013, le milliardaire Michael Bloomberg n'a jamais pris une semaine de vacances. Tout juste quelques week-ends dans sa villa aux Bermudes, qu'il rejoignait à bord de son jet privé. Son prédécesseur, le républicain Rudolph Giuliani, maire de 1994 à 2001, n'était pas non plus un grand adepte des congés. Ses rares week-ends de détente, il les passait dans les Hamptons, lieu de villégiature huppé à trente minutes d'hélico de Manhattan. «Prendre une longue coupure si tôt au cours de son mandat pourrait donner l'image d'un Bill de Blasio moins engagé que ses endurants prédécesseurs», analyse très sérieusement le New York Times,