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Libération

Les séparatistes fortement soupçonnés

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Les versions présentées par les forces prorusses laissent penser qu’elles ont visé l’appareil par erreur.
publié le 17 juillet 2014 à 21h56

Malgré un intense duel de communication entre les autorités ukrainiennes et les forces rebelles de l'Est, nombre d'indices tendaient, jeudi soir, à accréditer l'hypothèse d'un tir de missile provenant des rangs des séparatistes, même si, en l'état, d'autres scénarios, comme un tir russe ou une bavure ukrainienne restent envisageables. Toutefois, avant le crash dramatique du Boeing de la Malaysia Airlines près du village de Grabove, les forces prorusses avaient déjà abattu deux aéronefs appartenant à l'armée de Kiev, dont un avion de transport Antonov-26. «Jusqu'ici, Kiev n'a pas utilisé de moyens sol-air pour la bonne raison que les séparatistes ne disposent pas d'aviation et ne faisaient donc pas peser de menace aérienne», relève Camille Grand, le directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

Antonov-26. Alors que l'un des leaders séparatistes, Igor Strelkov, avait fièrement annoncé plus tôt dans la journée de jeudi, sur son compte Twitter, le crash d'un Antonov-26 abattu par ses forces dans la zone où s'est écrasé le Boeing 777 de la Malaysian Airlines, son camp a brusquement changé de version, assurant que l'appareil malaisien aurait été en réalité ciblé par un avion de chasse de Kiev. «Mais qu'est-ce qui aurait bien pu pousser les forces aériennes ukrainiennes, ou russes, à s'en prendre à un avion de ligne commerciale ?» se demandait jeudi soir Camille Grand, jugeant ce scénario peu plausible .

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