Les jeunes Chinois ont été particulièrement directs. «Avez-vous une vie heureuse ?» lui a demandé un écolier de Chengdu lors de son dernier voyage en Chine, début juillet. «Une femme pratique-t-elle une autre politique qu'un homme ?» s'est enquis un étudiant de Pékin. Comme à son habitude, Angela Merkel a souri, et répondu sans répondre. Elle qui n'aime guère parler de sa vie privée est une fois de plus restée évasive : «Je ne peux pas vous répondre, puisque je ne suis pas un homme», et «oui, je suis heureuse»…
La chancelière allemande a fêté jeudi ses 60 ans. Et «la femme la plus puissante du monde», selon le magazine Forbes, semble flotter sur un nuage. L'équipe nationale d'Allemagne vient de remporter le Mondial, l'économie allemande continue de créer des emplois, et l'opinion jubile.
Caricatures. A Berlin, elle gouverne de nouveau avec le SPD (sociaux-démocrates) au sein d'une coalition sans vagues. Six mois ont passé depuis le changement de majorité, et le Bundestag vient de fermer ses portes pour les grandes vacances sur un bilan jugé satisfaisant par l'opinion publique : introduction du salaire minimum, amélioration du montant des pensions des mères de famille âgées, réforme du code de la nationalité, réforme de la loi sur la transition énergétique… En six mois, ce gouvernement semble avoir réalisé davantage que la précédente majorité CDU-FDP (centre droit et libéraux) en quatre