Giora Eiland est un ancien commandant de l’infanterie de l’armée israélienne et ancien chef des opérations de Tsahal. Agé de 62 ans, il a notamment été actif lors de la guerre de Yom Kippour (1973), de la première guerre du Liban (1982) et dans les deux intifadas (dont la dernière s’est terminée en 2005).
Quels objectifs cette opération terrestre cherche-t-elle à atteindre ?
Durant ces dix derniers jours, malgré les frappes, le nombre de roquettes tirées depuis la bande de Gaza n’a pas diminué. Parce que beaucoup de rampes de lancement sont enterrées dans le sol, elles sortent de terre pour lancer les roquettes puis disparaissent immédiatement après. L’autre élément, c’est le choix par le Hamas des endroits où est dissimulé son arsenal, très près d’infrastructures civiles. Il y a aussi les tunnels, difficilement accessibles avec les frappes aériennes et que seuls nos soldats peuvent atteindre. En outre, comme le Hamas résiste à toute idée de cessez-le-feu, il faut provoquer quelque chose de dramatique pour faire changer le cours des événements et le pousser à accepter la fin des tirs. Les conséquences directes d’une telle opération, pour nous, ce sera des morts de soldats ; les frictions entre combattants du Hamas et nos militaires provoqueront aussi des morts civils côté palestinien. Maintenant qu’elle est lancée, cette opération durera plusieurs jours, au minimum une semaine.
Que pouvez-vous nous dire de ces tunnels ?
Le Hamas a réussi à construire une impressionnante infrastructure souterraine. Ils y ont investi énormément d’argent ces dernières années. Ça a commencé avec les tunnels s