L’espace aérien emprunté par les avions civils est vaste mais soumis à des ajustements en fonction des soubresauts et conflits géopolitiques. Voilà plusieurs semaines que le survol de l’Ukraine était considéré comme à risques par de nombreuses compagnies aériennes. Air France avait décidé d’interdire à ses appareils le survol de la Crimée, après le rattachement à la Russie rejeté par Kiev et les Occidentaux. L’un des derniers vols de la compagnie au-dessus de la péninsule date de la cérémonie d’ouverture des JO d’hiver à Sotchi.
Fréquent. Après le crash du vol MH 17, les autorités de Kiev ont fermé toutes les routes survolant l'est du pays, a précisé jeudi soir Eurocontrol. L'organisme qui gère l'espace aérien européen va coprésider la cellule de crise européenne activée vendredi par Bruxelles «afin que la sécurité des vols soit assurée». Cette cellule avait été créée en 2010 pour gérer les problèmes causés par les nuages de cendres du volcan Eyjafjallajökull, en Islande.
Dans la foulée du drame, jeudi, l'allemande Lufthansa, numéro 1 du transport aérien européen, et l'italienne Alitalia ont décidé de contourner «largement l'espace aérien ukrainien à partir de maintenant». La compagnie helvétique Swiss avait renoncé à survoler l'Est ukrainien avant la fermeture annoncée par Eurocontrol. Au Royaume-Uni, British Airways a expliqué que ses vols «ne passent pas par l'espace aérien ukrainien, à l'exception d'une desserte q