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Rubgygate : Berlusconi aux abonnés absous

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Justice . Jugé pour relations tarifées avec une mineure, l’ex-président du Conseil italien a été acquitté en appel.
par Eric Jozsef, De notre correspondant à Rome
publié le 18 juillet 2014 à 19h56

Il était en train de s’occuper des vieux malades d’Alzheimer dans le cadre de ses travaux d’intérêt général (à la suite de sa condamnation pour fraude fiscale) quand la sentence du «Rubygate» est tombée. Après avoir écopé en première instance de sept ans de réclusion et d’une interdiction à vie d’exercer tout mandat public, Silvio Berlusconi a été totalement acquitté vendredi par la cour d’appel de Milan. L’ex-président du Conseil italien était soupçonné d’avoir entretenu des relations intimes et rémunérées avec la jeune Marocaine Karima el-Mahgroub, dite Ruby.

Les motivations du verdict, qui renverse complètement le premier jugement, ne seront connues que dans quelques semaines. Mais, selon l'avocat de l'ancien président du Conseil, Franco Coppi, la cour d'appel aurait considéré que Berlusconi ne pouvait pas être au courant de l'âge exact de la surnommée «petite voleuse de cœurs». En clair qu'il ne savait pas que l'audacieuse Ruby n'était âgée que de 17 ans et demi. Supposée majeure, «les faits reprochés ne constituent pas un délit», ont indiqué les juges.

Déballage. Silvio Berlusconi était également accusé d'abus de pouvoir après être intervenu, en 2010, auprès de la préfecture de Milan pour faire libérer Ruby qui venait d'être arrêtée pour un larcin. Il avait alors affirmé aux policiers qu'il fallait relâcher la jeune femme pour des motifs diplomatiques. Parce qu'elle était«la nièce du président égyptien Hosni Moubarak»,