Dans une enclave aussi densément peuplée et autant bombardée que la bande de Gaza, un carnage de l’armée israélienne était inévitable. Il est survenu dimanche lorsque l’armée israélienne a élargi son incursion terrestre pour s’attaquer au quartier de Chajaya, une banlieue de la ville de Gaza située à un kilomètre d’Israël. Raids aériens, artilleries marine et terrestre, tout a été mis en œuvre pour conquérir cette zone où, si l’on en croit les porte-parole militaires israéliens, le Hamas maintient des postes de commandement et des rampes de lancement de roquettes. Le bilan chez les civils est terrible :près de 100 personnes ont été tuées, dont 17 enfants, et 250 autres blessées.
Sur le terrain, les ONG décrivent des «scènes d'horreur», des «cadavres couchés dans les rues» et des «gens sous le choc, incapables de réagir tant les bombardements israéliens ont été massifs». «Il y a des gravats partout, pas d'eau, pas d'électricité, et tout est fermé. C'est l'enfer ici», affirme Abou Khaled, brancardier au Croissant-Rouge palestinien. A Ramallah, l'Autorité palestinienne, jusqu'alors très en retrait, a décrété trois jours de deuil national et la Ligue arabe dénonce «ce nouveau crime de guerre contre le peuple palestinien».
Brigade d'élite. Du côté des combattants, Israël est sous le choc. Dans le courant de la nuit de samedi à dimanche, treize de ses meilleurs soldats, des hommes de la brigade d'élit