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Libération
Décryptage

A Chajaya, les raisons d’un carnage

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Les habitants du quartier avaient été alertés mais le Hamas a diffusé la consigne de ne pas bouger. Malgré leur présence, Tsahal a maintenu ses frappes, tuant au moins 78 civils.
publié le 21 juillet 2014 à 21h06

Les combats entre l'armée israélienne et le Hamas se poursuivent dans la bande de Gaza, l'armée de l'Etat hébreu a pénétré dans le quartier de Zeitoun après avoir lourdement pilonné celui de Chajaya. Le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a confirmé lundi que l'opération «Bordure protectrice» sera étendue. Jusqu'où ? Mystère. Cette menace n'empêche pas le Hamas de poursuivre ses tirs de roquettes sur les grandes villes israéliennes, y compris Tel-Aviv, ainsi que ses tentatives d'infiltration par les tunnels (lire ci-contre). Pour l'heure, le bilan de «Bordure protectrice» s'élève à plus de 570 morts et plus de 3 000 blessés palestiniens. Et 27 tués, dont deux civils, et plus de 600 blessés, en majorité civils, du côté israélien.

Pourquoi une attaque aussi violente à Chajaya ?

Les renseignements militaires israéliens (Aman) et l'état-major de l'armée présentent ce quartier situé dans l'est de Gaza, à côté de celui de Zeitoun, comme «l'un des bastions du Hamas». A les croire, l'organisation islamiste y aurait installé des rampes automatiques de roquettes munies de minuterie, ainsi que des postes de commandement souterrains. «Depuis l'opération "Plomb durci", les renseignements militaires ont beaucoup investi pour décortiquer l'infrastructure guerrière du Hamas, raconte le chroniqueur militaire Alon ben David. C'est ainsi qu'ils se sont particulièrement intéressés à ce quartier de 100 000 à 120 000 habitants