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Libération

De Schiphol à Rotterdam, les trafiquants font tourner la plaque tournante

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publié le 21 juillet 2014 à 20h16

Un record pour les douanes néerlandaises : 12 tonnes de cocaïne ont été saisies dans les ports des Pays-Bas en 2013, pour une valeur marchande d’au moins 600 millions d’euros. Une hausse substantielle, par rapport aux 7 tonnes saisies en 2012. Pour avoir une idée plus précise de l’ampleur prise par le trafic de coke, il faudrait ajouter les saisies faites à l’aéroport de Schiphol, qui s’est taillé une réputation de plaque tournante du trafic de drogue international. Le dernier chiffre disponible indique que 2,2 tonnes de cocaïne ont été saisies en 2003 à Schiphol. L’année de la mise en place d’un contrôle à «100%» des passagers en provenance des Caraïbes et du Surinam, ex-colonie néerlandaise, avec installation de portiques laser en 2004. Depuis, les statistiques ne sont plus publiées…

Selon la police, le nombre de «mules» (les voyageurs payés pour transporter avec eux des paquets drogue cachés) arrêtées n’a pas beaucoup baissé, passant de 1 300 en 2002 à 1 200 en 2010. Particularité néerlandaise : tout passager surpris avec moins de trois kilos de coke n’est pas arrêté, mais fiché, avec passeport confisqué et interdiction de prendre des vols. En 2012, la police militaire a démantelé un réseau de complices parmi les employés de l’aéroport. Grâce à eux, de la drogue cachée dans les ailes des avions en provenance de Colombie, via le Venezuela et les Caraïbes, arrivait à destination du marché européen. Vingt personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles un policier néerlandais.

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