Trois jours après le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines en Ukraine, les Occidentaux s’emploient à maintenir la pression diplomatique sur Moscou, accusé de porter une lourde responsabilité dans cette affaire, tout en laissant transparaître leurs divisions dans l’attitude à adopter vis-à-vis du Kremlin.
Contrat. Sous la pression de son opinion publique (dix ressortissants britanniques sont morts dans le crash), le Premier ministre, David Cameron, s'est déclaré, lundi, prêt à imposer de nouvelles sanctions contre les intérêts russes. Il a aussi saisi cette occasion pour dire tout le mal qu'il pensait de la vente à la Russie de deux navires de type Mistral par la France, la qualifiant d'«inconcevable» après le crash.
Signé en 2011, ce contrat de 1,2 milliard d’euros prévoit la livraison de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC), à la fois porte-hélicoptères, navire-hôpital et transport de fret et de troupes. Depuis le début du conflit en Ukraine, la France fait profil bas sur cette question. Paris espère que le temps favorisera une sortie de crise permettant d’éviter une annulation du contrat lourde de conséquences : elle entraînerait non seulement le remboursement des sommes déjà déboursées par Moscou, mais aussi le versement de substantielles pénalités. Depuis des mois, Paris demande que, dans ce cas, les Britanniques s’attaquent aux intérêts russes, très nombreux à la City. Mais que se passera-t-il si Londres