L’hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza, est devenu un abri de fortune à ciel ouvert pour des centaines de familles. Elles ont installé des paillasses tout autour de l’enceinte du bâtiment et dorment là au milieu des ordures et de l’écoulement des climatiseurs.
La famille Abou Tawila a trouvé ici refuge depuis 6 jours. Ils sont dix plus six enfants, originaires du quartier de Chajaya, devenu tristement célèbre pour les dévastations et la centaine de morts dans des frappes israéliennes, dimanche. Rached, le père, un petit homme mince avec une moustache, nous montre un tapis et un oreiller. C'est tout ce qui lui reste. Sa maison a été détruite avant même le raid meurtrier sur Chajaya : «On a eu cinq minutes pour partir, nous avions toute notre vie», raconte-t-il la larme à l'œil. Sans possibilité de repli, il a hésité à installer sa famille dans une école gérée par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, mais là-bas, «on s'entasse à 80 par pièce, alors on est venus autour de l'hôpital parce qu'ici on espère que les Israéliens ne vont pas bombarder.»
«Il faut un cessez-le-feu»
La veille pourtant, l'hôpital d'Al-Aqsa, dans le sud de la bande de Gaza, a été pris pour cible par l'armée israélienne. Une attaque dénoncée notamment par le Comité international de la Croix-Rouge : Rached n'est pas sûr d'avoir fait le bon choix. Sa mère, Omriad, tente de garder sa d