Un message fictif, une «blague» lancée par l'animateur d'une radio locale de Gaza, a créé le buzz sur les réseaux sociaux palestiniens. Gilad Shalit, le soldat israélien libéré après quatre ans de détention par le Hamas contre plus d'un millier de prisonniers palestiniens s'adresse à Shaul Oron, un jeune soldat israélien que le Hamas affirme détenir, tandis qu'Israël assure qu'il est mort au combat dimanche dernier. «Cher ami, prends bien soin de la chambre où tu es détenu et qui était la mienne. Ne laisse pas les gens de Gaza se moquer de nous. Ils sont très gentils, pas comme notre méprisable Nétanyahou, qui tue les femmes et les enfants. En plus ils vont t'apprendre l'arabe et tu pourras lire les journaux Falastine et Rissala. Et puis je voulais aussi te signaler que j'ai oublié un chargeur Nokia dans la chambre, si tu pouvais me le mettre de côté.»
L'annonce de la capture par les brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, d'un soldat israélien a suscité des scènes de liesse à Gaza et jusqu'en Cisjordanie, dimanche soir, alors que les dizaines de morts de la matinée dans les raids contre le quartier de Chajaya n'étaient pas encore enterrés. «Shaul Oron» sonnait alors comme le nouveau nom de la victoire promise par le Hamas à la population de la bande de Gaza. Car depuis le début de la confrontation contre la puissante armée israélienne, la rhétorique triomphaliste des médias du Hamas n'a fait que s'amplifier. Jouant s