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Libération
Récit

En Birmanie, les journalistes risquent gros

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Un nouveau procès s'ouvre contre la rédaction d'un hebdomadaire, tandis qu'une émeute a éclaté après une fausse accusation de viol par des musulmans.
Manifestation pour la liberté de la presse, le 11 juillet à Rangoun. (Photo Soe Zeya Tun. Reuters)
publié le 23 juillet 2014 à 17h26

Un nouveau procès à hauts risques pour des journalistes birmans a démarré lundi. Cette affaire, qui intervient après la condamnation à dix ans de prison et de travaux forcés infligés à cinq journalistes, témoigne de tensions croissantes autour de la liberté d’expression dans une Birmanie en transition chaotique depuis plusieurs mois.

Dans cette nouvelle affaire, quatre membres de l'hebdo Bi-mon Te Nay sont accusés d'avoir inquiété le public et d'avoir porté atteinte à la sûreté de l'Etat. Le 7 juillet, le magazine, sur la base d'une rumeur véhiculée par Mouvement pour la démocratie et la force actuelle, publiait en une que la responsable de l'opposition Aung San Suu Kyi et plusieurs leaders des communautés ethniques avaient été mandatés par le peuple pour former un gouvernement intérimaire. Il s'agissait bien évidemment d'une fausse information.

Les autorités n’ont pas tardé à réagir. Le jour même, elles ont arrêté plusieurs personnes à Rangoun avant de demander aux autorités thaïlandaises de s’emparer, le 16 juillet, des responsables du journal dans la ville de Mae Sot. La prochaine audience aura lieu le 4 août pour les sept personnes poursuivies qui risquent jusqu’à 14 ans de prison.

Armes chimiques

«Sachant que nous avons maintenant une loi sur les médias et un Conseil de la presse, il serait judicieux que le gouvernement aborde cette question des médias à travers le Conseil et de demande ensuite que des poursuites judiciaires soient entreprises si cela ne fonctionne pas»,