Le Parlement a ajourné les débats mercredi sans même entamer le processus d’élection du président, un poste qui revient selon une règle non écrite à un Kurde. Le futur président succèdera à Jalal Talabani, 80 ans, qui vient tout juste de rentrer en Irak après 18 mois d’hospitalisation en Allemagne. Si les pouvoirs du président sont très limités -- la présidence étant surtout un poste honorifique -- le choix des députés pourrait être révélateur des alliances politiques qui se forgent actuellement au Parlement et de qui pourrait être le prochain Premier ministre.
La séance prévue jeudi est la dernière chance pour les députés d’élire un président avant l’interruption des débats pour les célébrations de l’Aïd, qui marquera la fin du ramadan la semaine prochaine. Aucune majorité claire n’étant sortie des élections législatives du 30 avril, dont le bloc du Premier ministre sortant Nouri al-Maliki est néanmoins arrivé en tête, la question des alliances est très importante, et ralentit les travaux parlementaires. Les députés ne sont parvenus à élire que mi-juillet Salim al-Joubouri président du Parlement, après une première séance désastreuse et deux reports liés aux profondes divisions au sein de la classe politique.
Signe de l’inquiétude internationale, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon est attendu jeudi à Bagdad, où il devrait notamment s’exprimer sur le blocage politique irakien. Une fois le président de la République choisi, celui-ci sera chargé de désigner un Premier mi