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Libération
Récit

Le «Concordia» entame son dernier voyage

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L'épave du géant, tractée par deux super remorqueurs, a pris la mer sous haute surveillance. Elle devrait arriver à Gênes dimanche.
Le «Concordia» quittant le port de l'île de Giglio, le 23 juillet. (Photo Alessandro Bianchi. Reuters)
publié le 23 juillet 2014 à 17h52

Le paquebot Costa Concordia a dit adieu mercredi matin à l'Ile du Giglio sur laquelle il s'était échoué le 13 janvier 2012 dans des conditions dantesques, et où 32 passagers avaient trouvé la mort. Cette dernière manœuvre de ce géant des mers de 300 mètres, méconnaissable depuis qu'il s'était couché sur le flanc droit sur les côtes toscanes, libère enfin une île qui a vécu pendant deux ans et demi au rythme des 500 ouvriers spécialisés chargés de le remettre à flot.

La semaine dernière, la trentaine de caissons gigantesques qui servent de bouées avaient été vidés afin que le navire puisse remonter d’une bonne dizaine de mètres. Depuis, les autorités italiennes et la protection civile attendaient la bonne fenêtre météo qui allait permettre de traîner le colosse blessé jusqu’à Gênes pour y être démantelé.

 Adieux du «salvage master»

Initialement prévu mardi matin, le remorquage du navire, savamment redressé en septembre 2013, avait dû être retardé à cause de conditions météo défavorables. C'est donc mercredi à 7 heures du matin, que le Sud-Africain Nick Sloane, le «salvage master» réquisitionné pour orchestrer ce sauvetage inédit dans l'histoire de la marine, est monté une dernière fois à bord du Concordia pour faire des adieux émouvants. Sloane, maître absolu de ce renflouement titanesque, allait enfin pouvoir passer le témoin à un autre capitaine d'aventure, le Hollanda